Des cartographies utiles pour trouver des lieux qui inspirent, faire du compagnonnage, voyager autrement et apprendre autrement :

→Wwoofing- Le World-Wide Opportunities on Organic Farms (WWOOF) est un réseau mondial de fermes biologiques. Initiative populaire créée d’abord en Angleterre dans les 70s, l’idée est de mettre en relation des hôtes qui accueillent des WWOOFers pour partager leurs connaissances, leur savoir-faire et leur quotidien avec la possibilité pour ces derniers de se voir offrir le gîte et le couvert en échange d’un travail bénévole. Le montant des cotis’ permet de soutenir des projets et initiatives bien cool !

→Fourche et Champ Libre, un réseau de compagnonnage agricole qui, sous le même principe du wwoofing, met en contact fermes et toute personne désireuse d’apprendre l’agriculture, partager l’histoire de ces lieux et leurs pratiques politiques, dans une perspective globalement plus militante (les fermes du réseau ne sont pas visibles mais cela passe par des échanges d’e-mails, certaines ne sont pas sur le réseau wwoofing car trop visibles). “Dans une logique globale des luttes pour renverser l’actuelle tendance, il devient urgent de reprendre les champs et de s’y installer sur la base d’une terre travaillée, partagée et habitée”. Contact: fourcheetchamplibre@reclaimthefields.org https://reclaimthefields.org/

→Carte aux trésors de hameaux légers - si vous cherchez des éco-lieux, à vous mettre en lien avec des personnes ayant un projet de hameau léger, des lieux où vivre en habitat léger, etc. Cette association a pour mission de permettre au plus grand nombres l’accès à des habitats légers et modes de vie durable.

→La carte du Permacooltour (Kévin, un gars rencontré dans la Drôme, voyage à vélo à la rencontre des écolieux et de la permaculture) : très grande quantité de lieux inspirants : éco-lieux, recycleries, ZAD, squats, etc. en France, Suisse, Belgique, sont répertoriés sur cette carte.

→Près de chez Nous, une carte “collaborative, écologique et solidaire” qui avait été propulsé par le réseau Colibris, une carte de référencement collaboratif triant par catégorie (alimentation & AMAP, éducation, culture, artisanat, collectif citoyens, habitat, lieux collaboratifs, échange, mobilité, hygiène) dans le monde entier, mais surtout en Europe 

→Cartographie de toutes les luttes locales politiques et écologiques en france, mise à jour par le média de l’écologie Reporterre, que ce soit contre des projets d’enfouissement nucléaires, des projets de bétonisation et artificialisation des sols, des projets d’agrandissement de réseaux autoroutiers, de méga bassines d’irrigation, d’aéroports, fermes-usines, barrages et on en passe… Des centaines de collectifs en lutte œuvrent à travers le territoire français pour combattre des centaines de projets imposés et polluants, des luttes locales qui à elles toutes dessinent le portrait d’un mouvement social qui cherche à enrayer l’offensive contre le vivant…trouvez une lutte locale près de chez vous !

Des sites qu’on aime, qui nous sont utiles, qu’on aime mater, lire, surfer:

→ Imago TV, diffuseur officiel de documentaire et podcasts inspirants, en accès libre et gratuit, une plateforme de diffusion entièrement dédiées aux ‘vidéastes engagé.es’, qui regorge de ressources sur des alternatives concrètes, les questions des médias et du numérique, la politique et l’histoire des luttes, l’alimentation et l’agriculture, etc. 

→Terres de luttes, un collectif trop chouette que l’on a rencontré aux Tanneries à Dijon lors d’un week-end de rencontre militant.es. L’association a été créée par des personnes issues de luttes locales en France qui souhaitent épauler, faire gagner et soutenir les actions d’autres collectifs qui luttent contre des projets imposés et polluants, en créant mettant à disposition des ressources, des liens et des actions interluttes. À partir du constat que chaque jour, 54 hectares de terres sont recouverts de béton en France, au moment où la crise sociale et environnementale devrait au contraire nous forcer à l’artificialisation des sols, de nombreux collectifs d’habitant.es, de plus en plus de collectifs d’habitant-e-s entrent en résistance contre ces accaparements de terres, contre les aménageurs entrepreneurs privés, contre la destruction des écosystèmes et des terres. Leur site est très riche en termes de ressource, avec une grosse boîte à outils de lutte sur toutes les étapes : pour s’organiser (définir sa stratégie, se structurer, trouver des financements et des allié.es), se mobiliser (pétition, dialogue et pression sur les élu.es, organiser un rassemblement, monter une ZAD), communiquer (réseaux sociaux, emailing, outils libres, etc.) et attaquer et se défendre en justice (aide sur recours juridiques). On retrouve aussi une étude passionnante nommée “Les Davids s’organisent contre les Goliaths: un état des lieux des mobilisations locales contre les projets inutiles, imposés et polluants en France”, réalisée auprès de 50 collectifs en lutte.

→Reprise de savoirs et auto-déformation : en mai 2022, le collectif lance un appel à des chantiers Pluri.versités, des chantiers collectifs un peu partout en france lors de l’été 2022, des chantiers qui -face à des institutions de transmission et de production de savoirs de plus en plus froides et impersonnelles, déconnectées de la réalité et des nécessités liées aux chocs écologiques et sociaux (et de savoirs de plus en plus “expertisés” ou subordonnés à l’agenda industriel) s'attèleraient à produire et échanger des savoirs alliant travail de la tête et du corps, une écologie “pratique, en acte”, qui sort des théories idées et concepts, redonnant de la puissance aux savoirs-habitants, aux savoirs sensibles, aux savoirs de subsistance et terrestres, de savoirs marginalisés. Les chantiers se sont tous déroulés dans le cadre d’une vie collective et autogérée, attentive au soin du groupe, dans le but de créer des moments d'expérimentation directes et concrets, permettant à toute personne de tout horizon de venir expérimenter à plusieurs, dans une pluralité des savoirs et des manières de transmettre. Agathe a participé à un des chantiers puis à un week-end de discussion et restitution avec le groupe coordo et la présence de tous les chantiers qui ont eu lieu sur le territoire (20 en tout) pour discuter de l’avenir de l’initiative, notamment dans la création d’une université alternative volante, la continuation de chantiers au sein de lieux trop chouettes. Soyez donc à l'affût sur le site pour vous inscrire aux prochains chantiers ! Vous trouverez aussi les présentations détaillées de nombreuses initiatives historiques liées à des reprises de savoirs et de formes d’éducation alternatives ou de communautés apprenantes (les écoles zapatistes, les universités populaires Quarts Monde d’Agir Tous pour la Dignité , l’université de Vincennes, les écoles libertaires de la guerre d’Espagne avec la Escuela Libre et Las Mujeres Libres, l’Université de la Terre, le Laboratoire d’Imagination Insurrectionnelle, etc.). Bref, une initiative passionnante qui a beaucoup d’ambitions collectives pour le futur et qui croît en la puissance de l’éducation populaire !

→Les Soulèvements de la Terre (oui, iels forcent avec les terre par çi, terre par là, on est d’accord !) Une véritable tentative pour la construction d’un réseau de luttes locales, un mouvement de résistance à la plus large échelle, qui luttent contre l’accaparement des terres, contre l’agro-industrie, qui se rendent bien compte que c’est pas sur une énième COP, un énième rapport du GIEC, ou un joli catalogue printanier de promesse électorales qui peuvent nous donner les possibilités d’un nouvel horizon ou d’enrayement du désastre en cours- un soulèvement généralisé est alors indispensable à un réel basculement. Vous en avez certainement entendu parler dans le cadre des manifs “pas une bassine de +”, notamment à Sainte Soline. Leur site regorge de ressources, articles et actualités.

→Info kiosque, Un infokiosque, ça fonctionne comme une librairie alternative et indépendante, souvent volante, dans des villes, des lieux associatifs, des lieux autogérés, des squats, l’idée étant de mettre à disposition et à prix libre des brochures papiers, des zines, des textes épars qui forment une véritable ressource d’informations et de partage entre réseaux militants, un moyen de communication directe de textes subversifs. Ce site, un info kiosque virtuel permet donc de retrouver un tas de zines avec une version livret à imprimer gratuitement pour réunir et rendre accessible au plus grand nombre ce qui se diffusait déjà sur papier.

→Site du collectif Villes et décroissance, une initiative étudiante du Master de Rosalie à Sciences Po Paris, se donnant comme objectif l'alimentation des débats autour des questions et des débats sur les politiques urbaines alternatives et de décroissance.

→Le fond de dotation de ‘Foncière Antidote’ (pilotée par l’asso Les Passagères de l’Usage), parce que le fond de dotation est une brèche dans la conception française de la propriété privé. En gros,Le fond de dotation est un outil juridique né sous la présidence de Sarkozy (et, pas vraiment pour des perspectives autogestionnaires à la base, disons): un petit bijou du libéralisme, donc, qui permet d’être à la fois un outil de collective financière et de gestion immobilière en ayant la capacité de recevoir sans aucune limite des dons de biens ou d’argent avec une déduction fiscale de 66% (un outil qui a été pensé à l’origine comme un outil de défiscalisation massive et un levier du désengagement de l’État, grosso modo). Sauf qu’ici, un usage tout à fait original est fait du fond de dotation (et l’outil se multiplie, notamment à Longo Maï, sur la Zad de NNDL ou encore avec le Réseau des Alternatives Forestières) : le fond de dotation fait des acquisitions foncières de lieux à usages collectifs, trasnformant la propriété privée en propriété d’usage. En fournissant des bails emphytéotiques de 99 ans avec les habitant.e.s des terrains, le foncier est durablement sortis du marché, gardant sa vocation politique sur le long terme. En bref, Antidote est « un fonds de dotation qui aide à la collecte de fonds pour racheter des lieux collectifs, dans différents endroits, et qui les met en réseau ».

Autres réseaux importants :

→Insite, “Faisons battre le coeur des villages !” : On a rencontré une membre de Insite qui nous a bien plus, alors on s’est dit qu’on allait vous partager cette initiative: Insite, c’est l’erasmus rural, en gros. L’idée est de soutenir des initiatives rurales engagées qui portent en elles un nouvel idéal de société, respectueux du vivant en accompagnant des communes rurales pour mettre en place des missions de volontariat en soutien à ces initiatives locales culturelles sociales et environnementales. Des jeunes volontaires en services civiques peuvent donc trouver des missions de 6 mois pour s’installer dans une commune (70 communes rurales font partie du réseau à travers toute la métropole et la Corse) et y mettre leur énergie et envies au service de projets locaux !

Concernant l’habitat léger et l’installation :

→Terre De Liens, une association (issue d’un mouvement citoyen français des années 1970) que l’on présente dans notre article sur la Drôme après y avoir rencontré des bénévoles, lutte pour une vision sur le long terme défendant l’accès au foncier aux petits producteur.rices, l’agriculture biologique et se souciant du bien-être des agriculteur.rices. La création d’une foncière puis d’une fondation a permis de récolter de l’épargne privée (dans laquelle tout le monde peut laisser épargner ses quelques sous de côté pour que ces économies servent enfin à quelque chose de positif!) pour mettre à disposition des terres aux paysans qui portent des projets variés (allant de fermes individuelles, collectives, de projets d’éco-village, de projets militants). Leur but est de sortir des logiques de spéculation foncière et de répondre à une urgence de notre époque : sauver les terres agricoles. Et leur action interpelle : leur site de petites annonces pour les paysans est plus visité sur internet que celui de la chambre de l’agriculture ! Le site, de petites annonces pour réaliser concrètement son projet agricole, le voici: https://www.objectif-terres.org/

→Toits alternatifs. le site des habitats alternatifs, regroupant un tas de savoirs sur les habitats légers, des témoignages, et un mode de vie sans déchet. Tu peux surtout recevoir gratuitement leur “Guide pratique des habitats alternatifs en France: 10 questions courantes et réponses détaillées" que l’on trouve bien synthétisé et claire concernant la loi en vigueur et la réglementation pour les habitats alternatifs et les techniques pour être autonome en eau et electricité.

→Habitat isérois libre & solidaire, ”Les Habiles”: association à but non lucratif et structure d’accompagnement pour le développement de l’habitat participatif en isère, zone géographique dans laquelle existait une forte tradition d’habitat participatif dans les années 1970, à Grenoble, fortement liées aux jardins partagés.

→HALEM, Association d’habitants de logements éphémères ou mobiles. Un mouvement populaire d’autodéfense qui s’est donné pour objectif d’accompagner des personnes des personnes souvent démunies devant élu.es et administration concernant la question des logements éphémères et habitats légers. Nous avons eu la chance de rencontrer son président, un ancien squatteur qui a monté l’asso avec des potes dans le but de former une solidarité avec les gens du voyage. Nous essaierons de faire un article sur la question de l'habitat alternatif et léger et sa complexité juridique et administrative, ainsi que les débats qui l’entourent et ses potentiels prochainement !

On répertorie ici ressources utiles, liens, contacts, et cartes que l'on découvre au fil de nos rencontres et qui peuvent servir à chacun.es.